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20 décembre 2012

Fait insolite

 

etre-lesbienne-goodshoot-160905_XL

 

Une lesbienne de la haute société s'est fait tabasser par sa propre copine pour avoir couché avec une autre pétasse. Ce jeu a gagné presque  les jeunes filles de la capitale, c'est un  phénomène qui prend des proportions alarmantes, sans que personne dénonce l'ampleur du phénomène, pendant que la société est au courant de tout, mais on fait semblant de n'être au courant de rien. D'ici peu les  femmes n'accepteraient pas de coucher avec leurs époux sans la présence d'une autre fille, un trio formidable pour des fantasmagories sarcastiques.

Sujet tabou que l'on n'ose pas étaler sur la place publique alors que le phénomène fait partie de notre environnement immédiat. Il faut surtout surmonter certaines complexes ambiantes et les idées reçues, tout en respectant les préférences sexuelles des uns et des autres, pour aborder ce sujet que personne n'a osé en parler jusqu'ici. 

Ce jeu existe bien à Moroni depuis une belle lurette, mais il n'y a jamais eu de scandales à l'instar de celui qui s'est produit ces derniers temps. il faut aussi comprendre que l'homosexualité est une préférence sexuelle qu'un individu éprouve envers une autre personne de même sexe, d'ailleurs c'est la définition admise sur ce terme.

Des grands messieurs de la place ont un penchant sexuel pour les garçons, pourtant ils sont admis dans la société, malgré les restrictions véhiculées par nos croyances religieuses. A l'heure actuelle, trois filles sur cinq n'acceptent pas de coucher  avec un mec sans la présence d'une deuxième fille. Je l'affirme sans ambages, car j'ai failli entrer dans ce jeu, mais je  me suis retenu car la facture a été salée.

Toutes les religions monothéistes interdisent l'homosexualité comme étant un péché contre l'ordre établi par Dieu. D'après le Saint- Coran, la communauté du prophète Loth sont les premiers à se livrer à des pratiques homosexuelles. Loth dit à son peuple: "Vous livrez vous à cette turpitude que nul, parmi les mondes, n'a commise avant vous ? Certes, vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes ! Vous êtes bien un peuple outrancier (7/80-81; Coran Hamidullah). C'est à cause de ce péché que la cité de Sodome a été détruite par Dieu en renversant cette cité de fond en comble et en faisant pleuvoir sur elle de masses de pièrres sulfureuses dures comme de l'argiles cuites (Sourat, Hud, versets 82-83).

Dans l'Antiquité gréco-romaine, l'homosexualité jouissait d'une excellente réputation. A un certain moment, les Grecs étaient bisexuels  et les rapports homosexuels faisaient partie d'un rituel de passage vers l'âge adulte. Chez les Romains, l'homosexualité était  stigmatisée, mais faisait partie intégrante de la vie d'un homme telle que nous la vivons dans les grandes cités des Comores.

A Moroni, le phénomène est devenu une réalité vivante sans que la société soit outragée. Sur nos places à palabre, on en parle avec dérision sans que l'on soit choqué, il est donc  finit par être accepté en tant que phénomène social sans que les homosexuels soient stigmatisés ou marginalisés. Ces derniers font partie des nôtres et mènent une vie normale sans complexe. L'homosexualité féminine devient une turpitude aux yeux de la société lorsqu'un scandale, tel que celui dont nous en avons parlé, éclate au grand jour, surtout quand un gros légume est directement et/ou indirectement impliqué.

Pour comprendre ce  phénomène de société, on doit d'abord admettre que notre société est en train de connaitre une mutation brutale, agressive et pronfonde. Les valeurs morales à partir desquelles on s'appuyait pour réguler la société sont devenues sclérosées, voire même obsolètes. On doit se préparer à accepter certains faits inhérents aux mutations en cours qui s'opèrent dans la société Comorienne. On devrait comprendre également qu'à l'échelle planétaire, il y a une crise morale aiguë que les Comores ne peuvent pas faire l'exception. Il y a à la fois des facteurs endogènes et exogènes qui sont à l'origine de cette homosexualité féminine rampante aux Comores. Tant pis pour celui qui s'accroche à certaines valeurs obnubilées et démesurées qui n'ont aucune droit de citer vue l'ampleur du phénomène. Dans  un proche avenir, nous devrons accepter cette préférence sexuelle de nos femmes, car c'est un besoin qui devient par la suite physiologique.

B.A.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 


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