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MORONI MATIN

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28 décembre 2012

La grève de décembre 1973

 

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C'est au mois d'octobre 1973, après une rentrée difficile qu'a débuté la grève de 1973. Au mois de novembre 1973, le bras de fer avec la police, la gendarmerie et les gardes Comores a débouché sur des violences inouïes. La chambre des députés est brulée entièrement, les deux buildings saccagés, la poste pillée et brulée, l'argent des caisses jeté dans la rue, la direction de la fonction publique saccagée et mieux encore le commissariat de police de Badjani est brulé et les armes jetés à la mer.

Après ces échauffourées, 15 lycéens sont arrêtés et mis en prison. Parmi eux Ibrahim Ben Ali dit Razafi, Lamartine, Azali et bien d'autres. Ils sont accusés comme d'habitude de troubles à l'ordre public et devaient être traduit devant la justice.

C'est alors, que la direction de la grève a décidé un setting, accompagné d'une grève de la fain au lieu-dit Mababani non loin du village de Vouvouni en Grande Comore. Nous étions le 28 décembre 1973, la grève a débuté à 8h00 du matin avec près de 500 élèves filles comme garçons.

Les Comoriens ne comprenaient pas ce que c'était, il a fallu attendre près 7 heures, lorsque les premiers élèves, fatigués sont conduits à l'hôpital El Maarouf. Ils ont refusé de se nourrir, pour ne pas trahir l'engagement pris auprès des autres élèves à savoir : « la libération des prisonniers ou mourir ». Le bruit a couru comme une trainée de poudre, « les élèves ont décidé de mourir tous ensemble à Vouvouni ».

Dès le lendemain, Maman Chauffera (Mitsamiouli) et Maman Chioumbé (Ntsaouéni), Maman Mena (Mitsoudjé), Maman Djamila (Iconi) et bien d'autres, ont lancé un appel à toutes les femmes pour une grande marche vers la présidence, si le gouvernement refuse de libérer les élèves. Près de 600 femmes venus de tous les coins de la Grande Comore, avec un gros contingent du quartier de la Coulée de lave, ont répondu à l'appel et ont marché jusqu'à Beit Salam avec comme seul mot d'ordre : « la libération immédiate des élèves ». Une délégation est aussitôt reçue par le Président, alors que le reste de la foule occupait la présidence .Nous sommes au 3è jour.

Le gouvernement réuni de toute urgence, demande la libération immédiate des élèves, mais le Haut-commissaire de la République s'oppose et exige leur traduction, devant le tribunal correctionnel. Ahamed Abdallah, Président du conseil, furieux, saisit Paris pour demander la libération de tous les élèves. Il essuie une fin de non-recevoir.

Dans la foulée, il dissout alors son gouvernement, le ministre de l'éducation, Ali Mirghane, est limogé et remplacé par Ali Mroudjaé. Paris décide à son tour, de nommer un vice-recteur pour régler la crise. Des négociations sont alors ouvertes entre la délégation des élèves, conduite par Ibrahim Hissani, Mohamed Said alias Pilou et Harmia Kassim. L'enjeu est de taille, la France voulait montrer à l'opinion comorienne que le gouvernement qui vient d'entamer des négociations pour l'indépendance, est incompétent alors que le gouvernement veut absolument trouver une solution avant que cela ne s'enflamme davantage à un moment aussi crucial.

Paris retarde toute solution dans l'attente de l'arrivée du vice-recteur, pour que le solution lui revienne, chose que Moroni ne pouvait accepter.

Au 4è jour de la grève, après plusieurs hospitalisations, la décision de s'alimenter avec des bonbons est décidée, par le comité de direction de la grève. Tous les magasins et boutiques de Moroni, ont mis leur stock à disposition. Les taximen se sont chargés de l'acheminement ainsi que le transport gratuit des familles des élèves. Un pré accord est trouvé, le tribunal a accepté de siéger dans l'après-midi pour juger les prisonniers. Il s'est prononcé avec des condamnations avec sursis pour les majeurs et le relax pour les mineurs.
Dans la matinée du 5è jour, la grève de la faim est suspendue, mais la mobilisation demeure jusqu'à la libération de tous les prisonniers. Dès la nouvelle tombée, tous les stocks de pains des établissements Kalfanes, des établissements Grimaladi et de la boulangerie Mchinda, sont mis gratuitement à la disposition des grévistes. Un élan de solidarité nationale que je n'ai jamais vu depuis, est constitué. Tous les véhicules en circulation sont mis à contribution de manière volontaire, pour le transport des pains. Vouvouni est assiégé par une foule très nombreuse.

A 16h, de ce 5è jour, les prisonniers sont libérés ; C'est la fête dans tout le pays, les camions de l'armée sont réquisitionnés pour ramener les grévistes, les taxis brousses se sont proposés eux aussi, pour ramener les élèves et leurs parents dans leurs villages respectifs.

Le 4 janvier 1974, les écoles ont ré ouvert leurs portes, soit un jour avant l'arrivée du vice-recteur. Ali Mroudjaé, nouveau ministre de l'éducation, est surnommé Jules Ferry. Ainsi, la grève de 1973, a pris fin. La plupart des revendications parmi lesquelles la mise en place des conseils d'administration dans les lycées, la construction d'un internat pour le collège de Mitsamiouli, la suppression définitive du concours d'entrée en 6è, l'amélioration des conditions de vie dans les internats, la création d'internats pour les filles etc... sont acceptés par le nouveau gouvernement.

En réponse, au Haut-commissaire de la République, qui a refusé la libération sans condition des élèves, le gouvernement réuni le 5 janvier 1974, a décidé, d'avancer la date du referendum d'autodétermination. Ahmed Abdallah Abdérémane, Mouzaoir Abdallah et Mohamed Taki, ont pris l'avion dès la mi-janvier 1974 pour négocier avec Paris, la date du referendum. Au mois d'avril 1974, les deux parties sont tombées d'accord pour la date du 22 décembre 1974.

J'aurais pu vous donner la liste des fainéants qui n'ont pas tenu les 4 jours de grève, mais comme l'essentiel était de participer, mieux vaut que je garde le secret pour ne pas me créer des ennemis supplémentaires.
A titre personnel, je voudrais rendre hommage à tout le personnel de l'hôpital El Maarouf, qui n'a ménagé aucun effort pour suivre les grévistes durant ces journées difficiles. Un hommage particulier aussi aux villages de Bouéni, Vouvouni et Iconi pour le soutien qu'ils nous ont apporté.

NB : Je voudrais par ailleurs m'excuser auprès des autres meneuses parmi les femmes à qui j'ai oublié les noms car sans eux, le dénouement ne serait pas aussi rapide.
Mohamed Chanfiou

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28 décembre 2012

Hamada Abdallah est tombé plus bas en demandant une repentance à la notabilité de Moroni*

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Hamada Abdallah a dépêché une délégation de notables de Ngazidja à Moroni. Ces dignitaires de la Grande île ont rencontré leurs homologues de la capitale pour présenter des excuses au nom du ministre de l’intérieur. « Hamada Abdallah nous a envoyé pour chercher des excuses auprès de la notabilité de sa ville », lance Ismael Abdou Boina, un notable de la région de Dimani qui assisté à la rencontre au Foyer Casm.

Les relations entre le ministre de l’intérieur et la notabilité de la capitale dont il est originaire, n’étaient pas au beau fixe. À titre d’exemple, les dignitaires de Moroni n’ont pas apprécié l’attitude du ministre dans la gestion de la crise des ordures. Par ailleurs, lors d’une audience à la présidence de la république, les vieux sages de la capitale ont refusé la présence du ministre de l’intérieur dans les discussions. « Nous avons posés nos conditions. Ils vont lui expliquer et on s’est donné rendez-vous la semaine prochaine pour en finir », indique Ahmed Barwane, un notable de la capitale.

C’était l’occasion pour les notables de Moroni de vider leur sac dans leurs relations avec des personnalités politiques ayant élu domicile dans la capitale. « J’espère que cette rencontre va servir de leçon pour les autres politiques qui ne sont pas de Moroni mais qui sont élus à Moroni, par ses habitants. Qu’ils prennent conscience que c’est grâce à cette ville qu’ils ont acquis ce titre. Qu’ils s’investissent davantage dans la vie de la cité au lieu de dénigrer la ville à chaque occasion », raconte Cheikh Ahmed Dahalane, un autre notable de la ville. Ce dignitaire fait allusion au député élu au sud de Moroni.

Mais le tournant de la discussion entre les deux parties, c’est le souhait des notables de Ngazidja qui ont voulu payer à Moroni l’amende coutumière (Mawu, en comorien : ndlr) de Hamada Abdallah, mis au banc de la société. Cette volonté a rencontré la résistance de la notabilité de la ville qui a émis un refus catégorique. « Cette pratique, si elle a existé chez nous, elle ne l’est plus maintenant. Donc en aucun cas, on ne peut accepter une telle transaction. On ne veut pas ouvrir une voie dont aucun d’entre nous ne peut maitriser les conséquences », martèle Mouzaoir Abdallah. Et la délégation envoyée par Hamada Abdallah est repartie avec le magot de quelques millions. Dans la tradition comorienne, le « mawu » est une sanction pécuniaire ou en nature infligé à un individu, une famille, un village voire même une région, pour sanctionner un comportement jugé irrespectueux ou indigne.

A.A.M.

Source: LGDC

*Le titre est de la rédaction

28 décembre 2012

La Mairie de Moroni est cadensséé par ses employés

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Cela fait 3 mois que les employés de la commune de la capitale exerçant dans les marchés n’ont pas vu la couleur de leurs salaires. Et pour marquer leur mécontentement, ils ont empêché les autres employés de la mairie d’entrer dans leurs bureaux. Ils ont cadenassé la porte centrale et y ont érigé un barrage. « On a un problème de salaire des mois d’octobre, novembre et décembre. On veut être payés dans les plus brefs délais et avec la totalité des mois », déclare Ahamada Rachid, gardien au petit marché de Moroni.

L’action de ce mercredi marque l’échec des négociations que ces employés avaient entamé avec les responsables de la commune. Des discussions qui avaient laissé croire aux grévistes qu’ils seront payés « avant noël ». Mais malgré les promesses, la situation n’a pas changé. «On a décidé de la fermer et on est prêt à mourir pour notre cause. À tour de rôle,

les responsables sont venus raconter des bobards. Ils croyaient que la date n’allait pas arriver », poursuit ce gardien, très en colère. Il ajoute qu’ « avant-hier, un membre de la mairie avait dit qu’on serait payé avant le 31 de ce mois ».

Les employés grévistes ont décidé d’agir car ils sont convaincus que les fonds pour les payer existent. Pour eux, l’argent récupéré dans les marchés suffirait pour les payer. Selon eux, « chaque jour, le petit marché fait rentrer 50 000 FC et le marché de Volo-Volo verse 80 000 FC sans compter les tables. Chaque semaine, ces tables génèrent plus de 250 000 FC de recettes », affirme le sergent chef Mago qui officie au petit marché de Moroni.

Une donne est venue compliquer la situation. Depuis le 15 novembre dernier, le gouvernorat de l’île autonome de Ngazidja a suspendu la vente des tickets au petit marché de Moroni. « Ce que nous ne comprenons pas, le gouvernorat de Ngazidja paie les agents de la voirie et pas nous. C’est injuste. On n’est pas prêt à subir cette situation », avance, Magellan, un autre employé.

En guise de réponse à cette fronde, le maire de Moroni a demandé aux employés de partir voir le gouverneur de l’île. « Je suis avec vous pour vos revendications et on va rester ensemble jusqu’à trouver une solution à votre problème », lance Mahamoud Fakridine. Mais Ngazi-Ngomé n’est pas prêt à les recevoir. Le groupe est resté dehors jusqu’au moment de boucler cette édition. À côté de cela, la mairie de Moroni avait fait les états de salaires et les a envoyés au gouvernorat. « La faute incombe entièrement au gouvernorat. Nous, on a fait de notre mieux, mais c’est eux qui bloquent », précise-t-il. Pour trouver une solution à ce conflit, l’exécutif de l’île a décidé d’examiner les revendications ce jeudi.

Mohamed Youssouf

Source: LGDC

 

26 décembre 2012

Mamadou explique l'IPPTE aux étudiants

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La vice- présidence en charge des finances s’est entretenu avec les étudiants. Cette rencontre rentre dans le cadre de l’atteinte du point d’achèvement de l’IPPTE par l’Union des Comores le 18 décembre dernier. Elle avait pour objectif d’expliquer aux étudiants le programme IPPTE, ses repères et la manière dont le pays l’a atteint.

« Si aujourd’hui nous en sommes arrivés à ce point d’achèvement, c’est parce qu’il y avait une volonté politique », lance le vice-président en charge des finances. Il précise que « si le pays n’avait pas pu arriver à ce point d’achèvement auparavant, c’est parce que les finances publiques n’étaient pas conformes » aux exigences des institutions financières internationales.

L’Union des Comores a atteint le point d’achèvement de l’IPPTE mais le programme continue jusqu’à fin 2013. « Le point d’achèvement n’est pas un point d’arrivée mais c’est un point de départ. On doit renforcer davantage les efforts », déclare Oubeid Mze Chei, le secrétaire général de la Cellule des Réformes Economiques et Financières des Comores devant les étudiants.

À son tour, le président de l’Université des Comores a salué cette initiative de l’argentier de l’Etat. « C’est une bonne occasion pour les étudiants de pouvoir comprendre les enjeux et les perspectives par rapport au point d’achèvement de l’IPPTE », avance Rachadi Abdallah. Cette rencontre fait suite aux différentes rencontres organisées par l’Université des Comores en vue de mieux connaitre les finances publiques et les questions économiques de manière générale.

Mohamed Youssouf

26 décembre 2012

Interview de Me Ahmed Ben Ali, avocat au barreau de Saint- Pierre à la Réunion

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Question : Vous êtes de passage à Moroni et vous avez appris la détention et la condamnation de votre confrère Me Ahamada Mahamoud, quel a été votre première réaction ?

Me Ahmed Ben Ali : Je suis vraiment surpris parce que c’est rare d’entendre qu’un avocat est en détention provisoire. Ce qui est le plus choquant c’est qu’il s’agit d’une affaire en relation avec son travail. Il n’était pas poursuivi par des faits du droit commun mais il s’agit de faits qu’on lui reproche dans le cadre de l’exercice de ses fonctions d’avocat. Depuis que je suis avocat et dans la déontologie appliquée en France, je n’ai pas la mémoire d’avoir entendu quelqu’un faire une détention provisoire pour avoir protesté contre une décision judiciaire.

Question : Il a été reconnu coupable de discrédit à la justice. Qu’en pensez-vous ?

A.B.A : C‘est la décision retenue par le tribunal correctionnel de Moroni. Et sur ce point-là, Ahamada Mahamoud a fait appel et il m’a chargé comme beaucoup de ses confrères pour assurer sa défense. Mais je suis choqué de voir comment ça s’est passé. On le retient en garde à vue sans prévenir le bâtonnier, ça ne se fait pas. On ne met pas en détention un avocat sans prévenir le bâtonnier pour qu’il soit là. Donc dire qu’Ahamada Mahamoud était dans les locaux de la gendarmerie et que c’est suite à cela qu’il a pu appeler le bâtonnier, c’est inadmissible. Et concernant le fond de l’affaire, c’est affolant. On lui reproche de discrédit à la justice. Et le fond c’est quoi ? C’est une lettre d’Ahamada Mahamoud en tant qu’avocat de la partie civile dans une affaire de meurtre dont l’accusé était condamné à perpétuité. La personne en question était mise en liberté et on ne sait pas pourquoi. Quand la cour d’assise a rendu sa décision, le parquet général est définitivement dessaisi du dossier. Il n’a aucune prise sur n’importe quel dossier déjà jugé par la cour d’assises. Donc à ce moment-là, celui qui s’occupe de ces affaires est le juge d’application des peines. Tout ce qui venait de se passer c’est affolant.

Question : Est-ce que vous n’êtes pas en train de parler du droit français ?

A.B.A : Je suis en train de parler du droit français mais aussi du droit comorien car je le connais aussi. Le droit comorien est largement inspiré du droit français. Le piège ici concernant les magistrats ou le parquet quand ils veulent poursuivre des gens, c’est qu’on évoque leur formation et leur bagage intellectuel concernant le droit français mais quand on le reproche à d’autre ils disent non, ce sont les choses qui s’appliquent ici. Il faut savoir ce qu’ils veulent.

Question : Tes confrères à Moroni pensent qu’il y a autre chose que les faits qui sont reprochés à Me Ahamada Mahamoud. Est-ce-que vous êtes de cet avis ?

A.B.A : Je ne sais pas de quoi vous parlez quand vous dites qu’il y a autre chose. Je ne sais pas ce qu’ils en pensent eux, mais c’est inadmissible de dire que le courrier dont l’avocat de la partie civile a demandé des renseignements sur la mise en liberté de quelqu’un qui est condamné à perpétuité, un courrier envoyé au ministre de la justice, à l’inspection générale des affaires judiciaires et au parquet général, et que suite à cela, il n’y a pas de réponse, il y a une garde à vue de Me Mahamoud.

Question : Au-delà de cela, il en a parlé à la presse

A.B.A : Oui à la presse il en a fait écho. Il est libre de dire ce qu’il entend dire. À propos de cela, il n’y a pas violation du secret professionnel. L’affaire était déjà terminée mais il défendait toujours les intérêts de la partie civile. Me Mahamoud était lucide. Vous savez, un pays qui s’honore, quand on entend une décision comme celle-là, le ministre de la justice et l’inspecteur général des affaires judiciaires auraient démissionné. La population elle-même se serait rebellée pour dire non. Parce que là c’est trop. À la rigueur si c’était une erreur qui avait été commise au bas de l’échelle de la hiérarchie judiciaire, on peut dire que les instances supérieures vont rectifier. Mais c’est l’appareil judiciaire qui est en cause. Et c’est ça qui est inquiétant. Le discrédit à la justice dont on parle aujourd’hui a été causé non pas par Ahamada Mahamoud mais par le ministre de la justice, l’inspecteur des affaires judiciaires et le parquet général qui n’a pas pris la peine de répondre à Me Mahamoud.

Propos recueillis par Mohamed Youssouf


Source: LGDC

 

 

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26 décembre 2012

Assises sur l'éducation

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Les deuxièmes assises nationales sur l’Education ont pris fin hier, lundi 24 décembre, au Palais du peuple de Moroni. La journée avait débuté par les présentations des rapports des séminaristes. Ces travaux étaient constitués en huit groupes, à savoir “enseignement de base“, “enseignement secondaire“, “enseignement supérieur, “recherches et développement“, “enseignement technique et professionnel“, “alphabétisation“, “partenariat“ et “gestion sectorielle”.

Les rapporteurs des groupes, constitués de professionnels du système éducatif, ont présenté, chacun, le fruit de quatre jours de réflexion. Ces présentations ont servi à l’élaboration du rapport général adopté, pour qu’il soit ensuite présenté au gouvernement et aux différents partenaires. Les séminaristes ont eu à travailler avec le Rapport d’Etat du secteur éducatif national (Resen), qui leur servait de base. C’est un document conçu par des experts nationaux et internationaux, avec l’appui du Ministère de l’Education nationale (Men), en 2008, pour des projets avenirs en éducation.

Les participants aux assises s’étaient, à cet effet, penchés sur des problèmes tels que les défaillances des enseignants et des élèves, celles de l’Administration et d’autres. Ils ont proposé et sollicité, par conséquent, les remèdes adéquats. “L’opérationnalité et la synergie du partenariat pour l’Education“, “l’accès à l’Education et la couverture scolaire àtous les niveaux du système“, notamment, au niveau de l’Education de base, “la prise en main de la gestion et du pilotage du système éducatif“, “l’élaboration d’une carte scolaire“ qui permettrait de bien gérer les écoles… font partie des suggestions requises par les séminaristes.

La fermeture des deuxièmes assises nationales de l’Education des Comores a été bien marquée par la lecture du rapport général par le secrétaire général du Men, du mot de bienvenue par le vice-président de l’assemblée nationale qui a exprimé le soutien et l’accompagnement des parlementaires dans ce projet d’amélioration de l’Education.

Le ministre de l’Education a annoncé l’appui international de 4,6 millions de dollars pour renforcer le secteur éducatif comorien avant de confirmer celui du gouvernement comorien. Mohamed Issimaila n’a pas manqué de mentionner les travaux antérieurs qui accompagneront le système éducatif jusqu’en 2015. Ces derniers, une fois mis en vigueur, renforceraient le système jusqu’en 2020.

Tout ce qu’on peut espérer est de ne pas voir ces travaux, comme tant d’autres, meubler les étagères des services d’archives du ministère. Et l’on a déploré la mise en écart de représentants des étudiants et élèves qui auraient, quand même, pu avoir des suggestions importantes à faire.

Nassila Ben Ali

Source: Al-Watwan

26 décembre 2012

La CTC se revendique la réussite de l'IPPTE

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Chabane Mohamed, secrétaire national à l’organisation de la CTC, dit se réjouir de l’éligibilité du pays auprès des institutions financières internationales. Pour lui, la confédération se retrouve dans le slogan affiché sur une banderole « Effort de tous, victoire de tous ». Ce professeur de philosophie pense que tout le monde a contribué à la réussite de ce processus d’accession au point d’achèvement de l’Initiative pays pauvres très endettés (IPPTE).

A en croire ce syndicaliste la CTC n’a pas démérité. Et lui de continuer en affirmant que la principale centrale syndicale des travailleurs du pays « a contribué beaucoup, car elle n’a cessé depuis des décennies de faire des sacrifices pour des lendemains meilleurs ».

Ce syndicaliste appelle le gouvernement à entrer dans des négociations avec tous les partenaires sociaux et surtout les mouvements syndicaux. Sans doute une manière de prévenir les grèves répétitives qui paralysent parfois l’administration et plombent souvent les années scolaires. La reprise des négociations est une « promesse du gouvernement », a-t-il expliqué.

Pour lui, le retour à la table de négociation sur la fameuse nouvelle grille indiciaire qui a été mise en veilleuse justement dans l’attente du point d’achèvement de l’IPPTE devait être la priorité.

Par contre, Chabane Mohamed pense que le gouvernement devrait tirer la leçon du passé et redoubler d’efforts pour l’assainissement des finances publiques. Ces mêmes efforts devaient être fournis sur la « régularité des salaires et la reforme des sociétés d’Etat », a-t-il suggéré.

Dans son discours, le chef de l’Etat a fait mention de cette organisation syndicale. Une chose qui a plu à la CTC comme l’a bien exprimé à La Gazette des Comores Chabane Mohamed. Et cela malgré des « discussions parfois vives avec le gouvernement ».

Maoulida Mbaé

Source: LGDC

22 décembre 2012

Point de presse

 

général_salimou_point_de_presseAu cours d'une conference de presse tenue ce matin du samedi 22 décembre au Café des Artistes à Moroni, le Général Salimou Mohamed Amiri entouré de ses avocats et des membres du Comité de Soutien, a demontré le niveau d'injustice qu'ils ont subit, ses anciens co-accusés et lui même, au cours de leur tourmente judiciaire. Il a rendu hommage et a fait une énième prière à son ami le lieutenent colonel Combo Ayouba. Il a ensuite appellé aux autorités gouvernementales pour qu'elles procèdent à la reintegration dans le corps militaire et dans leur grade, tous les militaires accusés à tort dans l'affaire de rebellion et celle de l'assassinat du Lt Cl Combo. En fin, il a exhorté à la justice de faire la lumière dans cet assassinat , en appréhendant les auteurs et les commanditaires de ce meutre odieux.

Said Mze Dafine

Source: facebook

 

22 décembre 2012

No comment

ippte_upété

Source: facebook

22 décembre 2012

Le FMI salue les efforts réalisés par les Comores

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« Je n’ai pas d’inquiétude sur l’issue de la Banque Mondiale », tient à rassurer René Fievet, le représentant du FMI à Moroni dans une conférence de presse tenue ce jeudi à la vice-présidence en charge des Finances. Et lui de qualifier de « théâtrale » si la décision de la BM devait être contraire. Le Monsieur FMI aux Comores croit que le « gouvernement comorien a obtenu ce qui lui est dû ». Pour lui, le mérite revient à la politique de réforme qui a été menée par le gouvernement à la fin de l’année.

« Une réussite », l’a-t-il qualifié. À l’entendre parler, cette dette aurait pesé sur la tête de chacun des comoriens à 342% et ces institutions pourront la rabaisser à 150% par tête. « Une marge qui ne devait passer inaperçue », selon ce cadre du fonds monétaire international. Pour en arriver là, la route était longue et sinueuse pour les Comores, car le pays a recalé une année. Fin 2011 la dette a été portée à 253 millions de dollars dont 75% pour les partenaires bilatéraux et 25% pour les partenaires multilatéraux.

« La double réussite de l’initiative PPTE et IADM pourrait ouvrir le pays à d’autres emprunts », lit-on dans un communiqué de presse du FMI. C’est le cas du programme de la Facilité élargie de crédit (FEC) du FMI qui aurait avalisée lors de son conseil d’administration hier le décaissement de 2,3 millions de dollars en faveur du pays pour le compte de sa 4ème revue.

Ce communiqué émet aussi des réserves quant au « risque de surendettement à cause, en particulier, de l’étroitesse de la base d’exportation ». Et de féliciter le gouvernement pour la relance du « programme de réformes structurelles pour revigorer la croissance et accélérer la réduction de la pauvreté ». Le FMI recommande enfin aux autorités comoriennes de chercher des « partenaires stratégiques réputés pour gérer les compagnies publiques de télécommunications et de l’électricité et sur un fonctionnement plus efficace de la société parapublique d’importation de pétrole » (Sch).

Maoulida Mbaé (stagiaire)

Source: La Gazette des Comores

 

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