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6 décembre 2012

Un poème dédié à Mme Zahara par Soeuf Elbadawi*

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Le public toujours restreint, invité au Muzdalifa House, a écouté durant une heure “Un poème pour ma mère / une rose entre les dents” lu par son auteur Soeuf Elbadawi. Entrecoupés, le temps d’un souffle, de questions et d’interventions sur la littérature comorienne et sur le cercle d’excellence, “Esprits de lune en mouvement“, la soirée du lundi 3 décembre marque le début d’une série de veillées littéraires où des auteurs se relaient pour partager leurs textes.

Le collectif Djando la Maandzsihi continue sa tournée littéraire, entamée en septembre dernier, autour des écrits de Ansouffouddine Mohamed (Au concert des apocryphes), Mohamed Nabhane (Deux saisons en Egypte), Saindoune Ben Ali (Feuilles de feux de brousse) et Soeuf Elbadawi (Un poème pour ma mère/ une rose entre les dents).

Le groupe rend hommage au paysage littéraire de l’archipel des Comores par l’entremise de lectures de textes, d’ateliers d’écriture, expositions, causeries, rencontres notamment avec le public scolaire. Après la France, Maore et Ndzuwani, la semaine de Ngazidja a commencé avec ce long poème, hommage posthume à la mère de Soeuf Elbadawi, disparue un certain 3 décembre 2007.

L’auteur revisite sa vie, son enfance, l’amour maternel, le passé familial, auquel il s’accroche comme une bouée de sauvetage, pour donner à sa propre vie un sens encore plus noble. De la longue maladie de sa mère, Soeuf Elbadawi se forge à la vie et restitue à son public, la dignité, l’indulgence, l’honneur, la résistance de l’esprit et de son aptitude à ne pas s’altérer, à ne pas se donner en spectacle, jusqu’au dernier souffle.

La mère de l’auteur, honorée ce soir là est une femme dynamique. Leader des mouvements associatifs des femmes de Moroni, Zahara Ibrahim a été de tous les combats de la femme et cultivait en toute circonstance la solidarité. Madame Zahara a laissé à sa ville, plus que de réalisations matérielles comme le foyer des femmes qu’elle contribuait à bâtir. Elle a surtout légué à la nouvelle génération l’image d’une femme de paix, de grande générosité.

Ce partage à Muzdalifa House a servi aussi de moment pour parler de l’opération “Esprits de lune en mouvement”. Assouffoudine Mohamed, cardiologue de profession qui s’adonne à l’écriture, auteur de “Lambeaux d’anarchipel”, de Mohamed Nabahane, auteur du premier récit littéraire de langue shikomori, mais aussi de Saindoune Ben Ali, auteur de “Les testaments de transhumance”.

Soeuf Elbadawi, auteur et artiste, a déjà fait paraitre Moroni Blues, un questionnement sur le repli communautaire de sa ville natale. Il a ouvert le bal de la tournée à Ngazidja avec le texte dédié à sa mère. Devaient suivre les autres auteurs qui étaient aussi programmés dans les écoles et villages de l’île avant une autre escale à Ndzuwani à partir du 10 décembre.

AAA

Source: Al-watwan

* Titre de Moroni Matin

 

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