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6 décembre 2012

Conférence de Doha sur les changements climatques

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Doha reçoit, du 26 novembre au 7 décembre, la 18ème Conférence de l’Onu sur le climat (Cop18). L’Union des Comores est représentée à cet important rendez-vous de la capitale qatarie par une délégation conduite par le vice-président en charge du ministère de l’Environnement, et composée de principales figures nationales du domaine, notamment Aboubacar Allaoui et Faissoil Ben Mohadji, entre autres, respectivement directeur national de l’Environnement et point focal national sur le changement climatique.

La grande implication des Comores à ce sujet de grande préoccupation planétaire s’explique par le fait que, même si l’archipel n’est pas au rang des pollueurs, le pays subit la pollution des autres à travers la circulation atmosphérique charriant tous les déchets rejetés en l’air par les pays industrialisés.

Il y a aussi la voie maritime avec les rejets en mer de résidus de toute sorte par les bateaux qui traversent les eaux territoriales sans qu’il n’y ait les moyens indispensables d’assurer le contrôle. Le vice-président Fouad Mohadji s’est adressé, pour la circonstance, à l’ensemble des délégués et devant Sheikh Hamad Bin Khalifa Al-Thani et Ban Ki-moon, respectivement émir de l’Etat du Qatar et secrétaire général de l’Onu, dans l’après-midi d’hier, mardi 4 décembre.

Il a, à cette occasion, exprimé ses préoccupations et attentes sur cette échéance, qu’il a estimé majeure puisqu’elle a à sceller l’avenir du climat mondial, et donc à dessiner celui de l’humanité ou, tout simplement, à décider de notre existence. Et d’ajouter qu’en effet “les risques, particulièrement catastrophiques, liés aux bouleversements climatiques se précisent, tandis que les chances de les éviter s’amenuisent jour après jour“.

Le chef de la délégation comorienne a tenu également à remercier toutes les institutions qui travaillent incessamment sur le thème qui fait l’objet de la présente rencontre internationale et qui permettent de prendre conscience, si besoin est, du danger qui guette l’ensemble de la planète et par conséquent de la survie même de l’humanité.

Les conclusions qui émaneront des travaux, a-t-il souligné, appelleront les parties à la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique et au Protocole de Kyoto à faire preuve d’une plus forte ambition dans l’effort collectif de réduction des émissions. Fouad Mohadji a, de surcroît, rappelé que “le changement climatique est un des enjeux les plus graves auxquels l’humanité toute entière est confrontée et qui nécessite une action urgente, permanente et croissante dans l’avenir, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de combattre les effets du changement climatique“.

Il a insisté sur l’urgence de combler les écarts importants entre les réductions des émissions et celles qui sont nécessaires, pour se situer sur la route de la stabilisation de la température à 1,5 degrés d’ici à la fin du siècle, avec une obligation de résultats et une exigence de leadership au plus haut niveau.

Doha 2012, de l’avis de tous les chefs des délégations qui se sont succédés à la tribune, se doit d’être une réussite et cela exige qu’à l’issue de l’évènement, tous les Etats membres, en particulier des pays comme les Etats unis d’Amérique, qui jusqu’alors se sont abstenus de signer les protocoles antérieurs le fassent, cette fois, pour plus d’efficacité devant un dossier qui interpelle tout le monde, mais qui est aussi à la base des enjeux économiques et stratégiques.

En coulisses et dans les différents ateliers, les discussions et négociations prennent un ton ferme avec une volonté d’aboutir, cette fois-ci. Ce qui ne serait pas à déplaire aux autorités qataries qui ont énormément investi en moyens humains et financiers sur ces assises internationales dont le sujet leur concerne au premier chef car il faut savoir que malgré les dimensions réduites de ce royaume, le Qatar fait, malgré sa modeste taille, un des Etats qui doivent faire des efforts en la matière.

Mohamed Nassur Riziki
Envoyé spécial à Doha

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