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28 novembre 2012

la resonsabilité du gouvernement n'est pas à écarter

Les accidents d’avions dans notre pays sont certainement rares, mais cela ne veut pas dire que les avions qui font la liaison inter-île sont conformes aux normes admises sur le plan international. Il faut se rappeler qu’un accident d’un petit avion a eu lieu à Ouani (Anjouan), il y a à peu près un peu plus de 5 ans, sans que l’on sache qu’est-ce qui a été à l’origine de cet accident. Aucun rapport  circonstancié  n’a jamais été établi pour situer les responsabilités des uns et des autres, n’en parlons pas d’une éventuelle indemnisation des passagers.

Avec l’accident  de la compagnie aérienne Yéménite, les  familles des victimes ignorent quelle a été exactement l’origine du crash. Est-ce qu’une erreur technique surgit soudainement lors de l’atterrissage de l’appareil ou bien une erreur de pilotage ? Le gouvernement Comorien n’a pas jusqu’à preuve du contraire signifier aux familles des victimes, les causes du crash de l’avion de la compagnie yemenia.

L’appareil, un embraser 125 de la compagnie inter-île, qui vient d’amerrir tout près des rivages de Domoni dans le Mboude,  figurait parmi les avions comoriens que le système des Nations Unies interdisait à son personnel,  et aux agents des projets relevant de son autorité administrative,  de prendre pour leurs déplacements dans les îles à cause de défaillances techniques constatées.

 Les avions assurant la liaison entre les îles sont des véritables cercueils volant. Le gouvernement Comorien sait pertinemment que ces avions ne répondent aucunement aux normes internationales raison pour laquelle, après un contrôle effectué  sur les appareils des compagnies opérant des vols à l’intérieur du pays, le système des Nations Unies a interdit son personnel de les prendre.

Il faut signaler également qu’il y a très peu de chance que la boite noire de l’appareil soit récupérée à moins que le  gouvernement Comorien fasse une demande expresse à l’Etat Français de la récupérer pour la nécessité de l’enquête qui devrait situer  les causes de l’accident  et les responsabilités. Les Comoriens doivent comprendre que les français n’ont, me semble –t- il, aucun intérêt à gagner sur la récupération de cette fameuse boite noire. Si la France s’est précipitée à venir récupérer la boite noire, lors du crash de l’avion de la compagnie yemenia, c’est tout simplement parce que l’avion a été construit par Airbus, un consortium aéronautique européen regroupant des constructeurs français, allemand, britannique et espagnol.

Il y  a donc des enjeux financiers d’une très grande importance qu’il fallait mettre à tout prix la main sur la boite noire de l’appareil pour qu’elle ne soit  pas tombée entre des mauvaises mains. Il fallait  également que le BEA (bureau enquête accident) fasse un rapport excluant toute responsabilité technique du constructeur pour que les potentiels clients d’Airbus ne mettent pas en cause ce dernier d’incompétence technique, l’inverse ce serait un effondrement d’Airbus, car personne ne serait   confiant à la multinationale européenne. Si la boite noire a été tombée par exemple entre les mains des américains, on saurait ce qui s’est réellement passé, car ces derniers n’ont aucun intérêt à étouffer la vérité.  Il faut inventer n’importe quoi pour que la faute soit une erreur de pilotage. Pourquoi jusqu’à maintenant le rapport du bureau enquête et accident (BEA) n’est pas rendu public ? Il semblerait  que la partie yéménite a exigé qu’une contre-enquête soit diligentée par un autre enquêteur indépendant. En bref, c’est une affaire de gros sous, mettant en compétition plusieurs parties prenantes, qu’il ne faut surtout pas perdre la mise.

En ce qui concerne l’accident de l’appareil  appartenant à la compagnie inter-île, la responsabilité du gouvernement Comorien n’est pas absolument à écarter. Ce dernier est le principal responsable de premier plan, car il autorise n’importe quelle ferraille à survoler sans tenir compte d’un certain nombre de paramètres admis universellement par les instances internationales de régulation de la navigation aérienne.  Il ne faut rien attendre ni enquête et  ni indemnisation des passagers.  C’est  tout simplement un accident d’un avion qui a amerri à « Gondwana-city » et on en parle plus, car  c’est un non événement pour certaines personnes avide d’argent.

Je doute fort que les Français aillent se précipiter à vouloir récupérer la boite noire de cet appareil à moins qu’ils aient des intérêts imminents à protéger coûte que coûte. Si le fabricant de l’appareil est français ou bien quelqu’un d’autre dont la France a directement ou indirectement des intérêts à défendre, ce dernier ferait tout pour récupérer la boite noire. Le cas contraire, tant pis pour la République de « Mbengué ». Nous remercions tout simplement au bon Dieu car tous les passagers sont sains et saufs.  Nous tenons également à dire qu’il est hors question que l’on s’en remet une nième fois à Dieu, c’est une manière lâche et irresponsable de  régler les problèmes de la navigation aérienne. Il faut qu’une enquête soit ouverte pour connaitre la vérité. Il faut signaler que ce même appareil avait transporté ce jour là à destination d’Anjouan, « Son Excellence, le président fondateur de la République très démocratique du Gondwana ». Imaginez-vous s’il était dedans ! Yemtrumé, ilo tsibaya tsena !

A.B.

 

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